Créée en 2007, Genres Pluriels est la plus ancienne association belge, et la seule professionnelle à ce jour, dédiée au soutien, à la visibilité, à la défense des droits et à la lutte contre les discriminations envers les personnes transgenres et intersexuées.
Au fil des ans, l’association reçoit de plus en plus de demandes (de consultations, de formations, de supervisions, de recherches, de relectures de supports d’information, de réactions aux médias,...), auxquelles elle s’efforce de répondre dans les meilleurs délais et le plus professionnellement possible.
Ce haut niveau d’activités montre clairement que nous atteignons nos objectifs principaux : l’accueil et le soutien des personnes trans* et inter* et de leur entourage, la sensibilisation/information/formation de divers publics, ainsi que l’établissement d’un réseau de partenariats associatifs, institutionnels et politiques dense et actif. Notre association coordonne le Réseau Psycho-Médico-Social Trans* et Inter* belge, qui compte plus de 200 partenaires dans toute la Belgique.
Ces activités, complexes et nécessitant une préparation minutieuse, impliquent une charge de travail considérable, qui ne peut être effectuée, pour une grande part, que par du personnel salarié compétent et qualifié.
En tant qu’association sans but lucratif, nos ressources sont limitées et dépendent des subventions publiques allouées à nos actions. Cependant, nous observons une diminution de ces subventions, alliée à des dispositifs d’appels à projets le plus souvent inappropriés aux réalités de terrain, à des délais sans cesse croissants de réponse aux demandes, d’obtention des arrêtés, de versement des montants octroyés. Ce malgré la reconnaissance de la qualité et du professionnalisme de notre travail, même en apportant la preuve que les demandes reçues ne font qu’augmenter et que, par conséquent, les moyens financiers nécessaires pour y répondre doivent suivre la même tendance.
Cette paralysie des financements a des conséquences graves. Par manque de moyens, des postes vacants, pourtant indispensables au travail de l’association, n’ont pas été re-pourvus. Pire, l’association est à présent dans l’impossibilité de payer les salaires de ses employé·e·s encore sous contrats. Dans ces conditions de stress, nous ne pouvons plus répondre de manière professionnelle aux besoins et attentes croissantes de nos publics. La solution extrême des licenciements affecterait irrémédiablement notre capacité de travail, et conduirait à l’anéantissement pur et simple de Genres Pluriels.
Suite à un appel aux dons effectué cet été, le public nous a témoigné, à la hauteur de ses moyens, toute sa solidarité et sa générosité. Face à l’urgence de la situation, nous en appelons maintenant à la responsabilité des pouvoirs publics, qui doivent respecter leurs propres engagements politiques en matière d’amélioration des droits et de lutte contre les discriminations, en accordant des financements suffisants et durables aux associations qui œuvrent quotidiennement sur le terrain.