A ce jour, en Belgique, encore trop souvent, les personnes transgenres et/ou intersexuées n’ont pas la liberté de disposer de leur corps. Pourtant, c’est un droit établi par la Convention européenne des droits de l’homme, ratifiée par notre pays depuis longtemps.

D’une part, des personnes intersexuées subissent des normalisations corporelles dont des mutilations génitales sur les enfants.

D’autre part, si la loi belge permet enfin aux personnes transgenres de pouvoir modifier leur carte d’identité au niveau du prénom et/ou du marqueur de genre sur base de l’auto-détermination de qui elles sont, l’accès aux soins de santé transspécifiques doit lui aussi être facilité, notamment en termes de remboursements.

Les personnes qui, éprouvant un questionnement par rapport au genre qui leur a été assigné à la naissance, souhaitent faire une transition féminisante ou masculinisante, et ce par la voie des traitements hormonaux et/ou de la chirurgie, ne devraient pas avoir à se soumettre à un suivi psychiatrique imposé, dès lors qu’elles ont pris connaissance de toutes les informations nécessaires à un choix éclairé, de la part de professionnel·le·s spécifiquement formé·e·s.

En 2018, le partenariat entre différent·e·s professionnel·le·s des secteurs psycho-médico-sociaux issu·e·s de toute la Belgique s’est concrétisé par l’officialisation d’un Réseau psycho-médico-social Trans* et Inter* Belge, qui compte désormais de nombreux/ses partenaires dans toute la Belgique.

Le Réseau s’articule en suivis conjoints pluridisciplinaires entre la 1è ligne psycho-sociale informative pré-réorientation médicale et la 2è ligne médicale, logopédique, psychothérapeutique, juridique, sociale.

Le Réseau Psychomédicosocial Trans* et Inter* Belge vise :

– Un accueil respectueux, approprié et dépathologisant des personnes transgenres et intersexuées par des professionnel·le·s des secteurs psycho-médico-sociaux formé·e·s aux transidentités et aux intersexuations ;
– Un échange de savoir entre ces professionnel·le·s ;
– Une attention à ce que les personnes précarisées puissent recevoir des soins transspécifiques dans des structures à basses exigences ;
– Une délocalisation des soins appropriés aux personnes transgenres et intersexuées en s’appuyant sur les médecins généralistes, les maisons médicales, les services de santé mentale, les plannings familiaux,... qui sont les plus proches des personnes, afin qu’elles ne soient plus dans l’obligation de se déplacer loin.

Vous êtes cordialement invité·e·s à une réception qui aura lieu à la Maison Arc-en-ciel de la Santé pour célébrer les 5 ans du Réseau Psycho-médico-social Trans* et Inter* belge !