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Hystérectomie

Publié le 30 novembre 2015 - modifié le 26 septembre 2016

L’hystérectomie est un acte chirurgical qui consiste à enlever tout ou partie de l’utérus. C’est une opération courante, largement documentée sur de nombreux sites. Pour les détails de l’opération en elle-même, nous renvoyons à des sites médicaux tels ceux-ci :
http://www.doctissimo.fr/html/sante/femmes/hysterectomie.htm
http://www.docteurclic.com/technique/hysterectomie.aspx
http://www.bonjour-docteur.com/article.asp?IdArticle=265&IdBloc=3

Retenons qu’il existe :

  • l’hystérectomie simple, dite “conservatrice” ou “interannexielle” : ablation chirurgicale de l’utérus seul, les ovaires et les trompes de Fallope sont conservés ;
  • l’hystérectomie totale : ablation chirurgicale de l’utérus, du col de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope
  • l’hystérectomie “subtotale” : la même que la précédente avec conservation du col de l’utérus.

L’ovariectomie, quant à elle, désigne l’ablation des ovaires. Si vous subissez une ovariectomie (accompagnée ou non d’une hystérectomie), votre corps ne produira plus d’œstrogènes. Étant donné que le corps a besoin d’une certaine quantité d’hormones sexuelles pour être régulé, un traitement hormonal sera impérativement poursuivi à vie (androgènes ou œstrogènes). De plus, après ovariectomie, certains médecins recommandent, en plus du traitement virilisant, de petites doses d’œstrogène et de progestérone (naturellement présentes dans le profil hormonal masculin) afin d’éviter l’ostéoporose et le vieillissement prématuré de la peau. Ce dernier point ne fait toutefois pas l’unanimité.

A. Pourquoi faire une hystérectomie ?

1. Tout d’abord, une raison légale.

En effet, selon la loi transphobe belge, elle est nécessaire à la modification du “sexe” à l’état civil.
Genres Pluriels met tout en œuvre afin que cette Loi soit modifiée le plus vite possible.

On peut donc espérer une évolution de la Loi, mais actuellement, sans hystérectomie, vous pourrez changer de prénom mais pas le “F” sur votre carte d’identité. À vous de juger si cette raison vous semble suffisante pour subir cette intervention.

2. Ensuite, plusieurs raisons médical
es.

Certaines personnes souhaitent un arrêt des règles sans passer par un traitement hormonal virilisant.
Une hystérectomie sans ovariectomie (car le corps a besoin d’hormones) peut être une solution.

Cependant, s’agissant d’une opération stérilisante, peu de chirurgiens accepteront de la faire en dehors de ce qui est légalement reconnu comme le parcours pathologique et psychiatrique imposé par la Loi transphobe belge de 2007, et généralement pas avant 35 ans.

Les personnes hormonées chez qui les règles persistent peuvent envisager cette opération avec ou sans ovariectomie.

Les personnes qui souhaitent un effet accru des hormones masculinisantes, en évitant un possible contre-effet des hormones féminines produites par le corps, peuvent envisager une ovariectomie avec ou sans hystérectomie.

Les personnes sous traitement hormonal qui craignent pour leur santé en conservant leur utérus et leurs ovaires peuvent subir l’une de ces interventions. Bien qu’aucune recherche médicale ne soit venue confirmer ou infirmer l’hypothèse selon laquelle le traitement hormonal virilisant accroît le risque de cancer gynécologique, certains choisissent de subir l’intervention à titre préventif. Ceci concerne en particulier les personnes issues de famille à risque (cas de cancers gynécologique et/ ou du sein).

B. Traitement hormonal et cancers : quels sont les risques ?

Trois types de cancer doivent impérativement être dissociés :

Le cancer du col de l’utérus : souvent lié à une maladie sexuellement transmissible, le papillomavirus (HPV), le cancer du col facilement détectable par frottis par un gynécologue. Si vous avez conservé votre col de l’utérus (hystérectomie subtotale), il est important de faire un dépistage régulier (en principe, tous les deux ans).
Pour plus d’informations : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_du_col_ut%C3%A9rin

Le cancer de l’endomètre : (ou du corps utérin), se développe à partir de l’endomètre, qui est le tissu de l’utérus où se produit la nidation. Les facteurs de risque sont l’âge (les femmes ménopausées sont les plus touchées), l’obésité et les prédispositions génétiques. Un suivi gynécologique régulier permet un diagnostic précoce.
Pour plus d’informations : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_de_l%27endom%C3%A8tre

Le cancer de l’ovaire : se développe à partir du revêtement de la surface de l’ovaire et s’étend progressivement au pelvis. Présentant peu de symptômes, il est souvent diagnostiqué tard, d’où un mauvais pronostic. Le dépistage se fait par échographie. Bien qu’il n’existe pas d’études sur l’incidence d’un traitement virilisant sur le cancer de l’ovaire, il est recommandé subir une ovariectomie dans les cinq premières années de votre traitement, et dans le cas contraire, de faire des échographies régulièrement à titre préventif.
Pour plus d’informations : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_de_l%27ovaire

IMPORTANT : Veillez à vous assurer que vous et votre médecin parlez bien du même type de cancer ; certains utilisent le terme “cancer de l’utérus” pour parler du cancer du col de l’utérus !

C. Techniques chirurgicales

1. Par “voie haute”  :
La technique opératoire la plus ancienne est par voie abdominale ou laparotomie. Le chirurgien effectue une incision horizontale au dessus de l’os pubien (plus rarement, verticale sous le nombril). Elle laisse une cicatrice d’une dizaine de centimètres à vie. L’hospitalisation dure de 3 à 5 jours, avec 4 à 6 semaines de convalescence, parfois plus en raison de l’incision pratiquée dans les muscles de l’abdomen.

2. Par “voie basse”  :
Selon une technique plus récente, privilégiée depuis les années 1990, l’opération se fait par voie vaginale. L’opération est le plus souvent facilité par une cœlioscopie (ou endoscopie), qui consiste à pratiquer de petites incisions dans l’abdomen afin d’y introduire les caméras et instruments. Les cicatrices sont minimes. Moins invasive et comportant moins de risques de complications, cette opération nécessite 2 à 3 jours d’hospitalisation et 2 à 3 semaines de convalescence.

N’oubliez pas que de nombreux chirurgiens pratiquent cette intervention et qu’il vous est donc possible d’en consulter un autre si la technique utilisée ne vous convient pas. Il s’agit, en outre, d’une opération remboursée quelle que soit la technique.

Sources :
http://www.doctissimo.fr/html/sante/femmes/hysterectomie.htm
http://www.docteurclic.com/technique/hysterectomie.aspx
http://www.bonjour-docteur.com/article.asp?IdArticle=265&IdBloc=3
http://www.gyneco-beclere.com/hysterectomie_beclere.html
http://chrysalidelyon.free.fr/txt_parcours_ftm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyst%C3%A9rectomie
http://en.wikipedia.org/wiki/Hysterectomy
http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/hysterectomie-7628/definition.html