Tout d’abord, les associations comme Genres Pluriels critiquent le choix d’un acteur cisgenre pour interpréter une jeune femme trans, son obsession du corps (ici, à travers de multiples plans de taping).
Ensuite parce que le film montre une vision volontairement noire et versée dans le pathos qui s’attache davantage à montrer ce qui sépare Lara des autres filles de son âge plutôt que ce qui la relie à elles.
Parce que l’on ne naît ni garçon ni fille mais tout le monde naît bébé avec un corps de bébé et une conscience de bébé ! Parce que l’on devient fille ou garçon ou encore on peut s’identifier autrement !
Aussi parce que ce film perpétue tous les clichés cisnormatifs : sur l’expression de la féminité (le corollaire avec le monde de la danse classique n’est évidemment pas anodin !), la corporalité, la génitalité surtout. Quelle obsession pour les parties génitales ! Que de plans face au miroir !
Cette vision dans le film ne correspond absolument pas à la réalité des personnes trans*.
La journaliste et militante Hélène Hazera n’hésite pas à qualifier le film de « bito-centré » à cause de la fascination voyeuriste autour du corps de Lara.
D’autre encore comme le journaliste Mathew Rodriguez déconseille carrément de voir Girl qu’il qualifie de « pornographie trans traumatisante » et conclut ainsi : « Les personnes trans méritent des histoires qui osent les traiter comme un ensemble psychologique et non qui perpétuent une vision de leur corps comme des fardeaux à surmonter. »
Vous voilà prévenu·e·s !