Actuellement, l’accès aux soins de santé spécifiques comme les traitements hormonaux et certaines chirurgies sont conditionnés par un parcours obligatoire et un diagnostic stipulant que les personnes transgenres sont « malades mentales ».
L’accueil des personnes trans* auprès des professionnel.le.s de la santé est globalement mauvais ou à tout le moins très inadapté.
Par l’utilisation de terminologies pathologisantes et discriminantes, les personnes trans* sont perçu.e.s comme un groupe pathologisé puisque celui-ci est encore référencé comme tel dans les manuels de psychiatrie.
Cette méconnaissance des terminologies respectueuses des identités trans* entraîne des discriminations intolérables qui peuvent aller jusqu’au refus de soins.
Cette table ronde sera l’occasion de nous questionner et d’établir des lignes de force concernant :
– L’éthique médicale
Le passage d’une approche psychiatrique pathologisante à un soutien psychologique adapté. Comment respecter les Droits Humains dans l’accueil et le suivi des personnes trans* ?
Les problèmes administratifs et les refus de soins. Ex. :consultation en gynécologie inadéquate lorsque l’on a une apparence masculine, refus d’une personne pour un soin uniquement parce qu’elle est trans*, etc.
– La formation adaptée et progressiste des professionnel.le.s psycho-médico-sociaux
– La prise en charge et l’information des personnes trans* concernant les traitements hormonaux (aspects pratiques, connaissances actuelles sur leurs effets et risques potentiels)
– La prise en charge des opérations chirurgicales (opérations du torse, féminisation/masculinisation faciale, modifications génitales, ...)
– Les infections sexuellement transmissibles et leurs conséquences (en particulier le HIV)
Comment prendre en charge avec respect ? Comment assurer le remboursement des soins spécifiques, qui actuellement varie d’une mutuelle à l’autre, voire d’un médecin conseil à l’autre ? Comment sortir de la logique de diagnostic psychiatrique ?
Il est urgent de définir des avancées et des propositions concrètes.
Par cette table ronde, Genres Pluriels souhaite :
– Sensibiliser les professionnel.le.s, les politiques et les pouvoirs publics à la question de l’adaptation nécessaire des soins de santé, afin de respecter les Droits Humains des personnes trans* ;
– Présenter ses recommandations concernant des modifications de la prise en charge de santé allant dans le sens du respect du point de confort des personnes trans* ;
– Offrir un cadre de concertation avec les différents acteurs, dans une démarche de recherche de solutions.
Avec le soutien de