(Trouvé sur la Toile...)
Ainsi nous ne ferions pas partie du projet divin de Création. Les propos de Josef Ratzinger, alias Sa Sainteté le pape Benoît XVI, sur les théories du genre (et indirectement l’homosexualité) censées mettre à mal « l’ordre naturel » prêteraient à sourire s’ils n’étaient pas offensants à l’égard des millions de personnes « non hétéronormées » qui sont déjà bien souvent stigmatisées en raison de leur différence. Parlant de nature là où il n’y a que de l’autorité symbolique et morale, ces paroles bêtes et blessantes devraient être lourdement condamnées au titre d’incitation à la haine. Leur caractère grotesque est d’abord insultant pour les catholiques eux-mêmes, que le souverain pontife semble juger incapables d’ouvrir la moindre revue scientifique ni d’accepter les variations sexuelles qui constituent toute espèce animale, y compris la nôtre. En attendant, nous voici, nous - les « déviant·e·s » - pointé·e·s d’un index non pas créateur mais vengeur, comme une menace pesant sur la nature de l’humanité aussi durement que les changements climatiques. Rien de moins ! Puisque notre place ne sera pas au « royaume de Dieu », nous laissera-t-on construire notre paradis ici-bas, dans la diversité des personnes et l’égalité des droits ? Merci d’avance au successeur de Pierre de ne pas nous envoyer au bûcher tout de suite.
Ghislaine - Xavier - Muriel - Adil - Marco - Samuel - Gauthier - Sandra - Mehmet - Tim - Julie - Eric - Sophie - Sunil - Mélissa.
Mon nom est Ghislaine. Depuis l’âge de 15 ans, je me sens attirée par les filles davantage que par les garçons. Cela fait plus de trois ans que je vis avec ma compagne et nous envisageons d’avoir des enfants. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Xavier. Il y a dix ans, quand mon père a appris que j’étais gay, il a exigé que je ne remette plus jamais les pieds à la maison. Après plusieurs années de défonce et trois tentatives de suicide, je vis à présent dans une maison communautaire où tout le monde m’accepte tel que je suis. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Muriel. Durant mon enfance, on m’appelait Nicolas et j’étais officiellement considérée comme un garçon. Heureusement, j’ai pu entamer une transition et surtout faire comprendre à mon entourage que le genre qu’on m’avait assigné ne me correspondait pas vraiment. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Adil. Après mon mariage avec l’actuelle mère de mes deux enfants, mes parents ont fini par fermer les yeux sur ma bisexualité, qu’ils avaient découverte avec effroi pendant mon adolescence. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Chris. Refusant de porter une étiquette homme ou femme, je me perçois plutôt comme transgenre et estime avoir enfin trouvé un équilibre, ce que mes amis proches ont bien compris. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Samuel. Eternel célibataire, j’aime rencontrer régulièrement de nouveaux amants et cultiver mes amitiés en tous genres. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Gauthier. Lorsque l’évêque de Douala, ma ville natale, a dénoncé les homosexuels comme la lie de l’humanité, mes voisins m’ont violemment agressé et je n’ai hélas pas pu porter plainte de peur de me retrouver en prison moi-même. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Sandra. A l’âge de sept ans, j’ai compris que je n’étais pas une petite fille comme les autres. Excisée à la demande de mes parents qui trouvaient, suivant l’avis du médecin, que mon clitoris était disproportionné, j’ai mis de nombreuses années à trouver du plaisir lors des rapports sexuels. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Mehmet. Ayant dû quitter mon pays en raison de mon homosexualité, j’ai trouvé refuge en Belgique où je me sens davantage en sécurité et j’ai pu commencer une nouvelle vie. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Tim. Cela fait bientôt trois ans que mon compagnon Luc et moi avons entamé une procédure d’adoption car nous voudrions fonder une famille. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Julie. Vivant plusieurs relations amoureuses en même temps, j’accorde énormément d’importance à la sincérité et à la confiance dans mes rapports avec les autres et je pense avoir trouvé un équilibre affectif. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Eric. Violé à l’âge de onze ans par mon oncle, j’ai mis du temps à comprendre que mon attirance pour les garçons n’était pas le résultat de cette agression. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Sophie. Après avoir été obligée de suivre dix années de traitement hormonal car j’avais une pilosité abondante, j’ai décidé d’arrêter et je ne me suis jamais sentie aussi bien. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Sunil. Dans mon pays, il y a toujours eu des personnes « intergenres » comme moi, mais ces dernières années elles subissaient de nombreuses discriminations. Depuis le changement récent de législation, nous sommes à présent reconnues comme des citoyennes à part entière. AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
Mon nom est Mélissa. J’ai seize ans et j’ai pour le moment une copine géniale, Marie. A l’école, tout le monde trouve qu’on va super bien ensemble. Pourvu que ça dure, car je l’adore ! AUJOURD’HUI, JE REPRÉSENTE UNE MENACE POUR « L’ORDRE NATUREL » SANS DOUTE AUSSI SÉRIEUSE QUE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.