Les discriminations qui s’exercent à leur encontre dans la vie professionnelle contribuent à la précarisation des personnes transgenres. Les répercussions ne sont pas uniquement d’ordre matériel - elles soulèvent également des questions d’éthique et de droits de la personne. Les résultats de l’étude « Être transgenre en Belgique » (2009), réalisée par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, mettent en évidence la complexité de la situation. Il en ressort principalement que, pour les personnes transgenres, les discriminations liées à l’emploi constituent l’un des principaux obstacles à l’ouverture vis-à-vis de l’identité de genre souhaitée, la transition et l’épanouissement personnel.
On observe chez les personnes transgenres un taux de chômage élevé, nettement supérieur à la moyenne européenne, pour un niveau d’étude en moyenne plus élevé que celui de la population générale. En effet, il est avéré que les transgenres rencontrent à la fois des difficultés à trouver du travail, et, pour les personnes ayant un emploi, des difficultés sur le lieu de travail.
Comment intégrer la question transidentitaire dans les politiques anti discrimination en matière d’emploi, et les plans de diversité ?
L’étude « Être transgenre en Belgique » rappelle que « l’identité de genre relève de la vie privée et ne peut être demandée lors d’un entretien de candidature pour un emploi ». Pareillement, lorsqu’une personne transgenre est obligée de faire son coming out sur son lieu de travail, cela relève d’une atteinte à la vie privée.
Comment assurer l’application, y compris aux personnes transgenres, des dispositifs législatifs de protection de la vie privée ?
La question du changement de prénom et/ou d’état civil peut poser problème, par rapport aux documents officiels, lorsque ceux-ci ne sont pas en adéquation avec le genre choisi.
Comment faciliter les procédures d’adaptation des diplômes, CV, lettres de recommandation, etc., afin de garantir aux personnes transgenres l’égalité des chances en matière d’emploi ?
Les discriminations que subissent les personnes transgenres sur le lieu de travail - licenciements déguisés, inégalités de traitement, blocage des possibilités de carrière/formation/promotion, exclusion, dénigrement, harcèlement, etc. - sont d’autant plus difficiles à surmonter que ces personnes ne bénéficient d’aucun cadre de protection spécifique.
Comment, et par quelles instances, les personnes transgenres pourraient-elle être adéquatement représentées et défendues, par rapport au droit du travail ?
L’expérience montre que l’intégration des personnes transgenres dans la sphère professionnelle présente d’autant moins de difficultés que les différents intervenant sont bien informés et que le dialogue s’instaure, dans une démarche non excluante.
Quels sont les besoins spécifiques en matière d’information ? Quels supports pourraient être envisagés ? Quelles actions de sensibilisation/formation pourraient être menées au sein des entreprises et des administrations ?
Genres Pluriels a mis en place une structure d’accueil des personnes trans’ (permanence, soutien individuel) et conçu différents outils d’intervention. Elle propose notamment des formations, qu’elle souhaite développer et diversifier. Différents supports d’information sont en projet.
La mise en oeuvre de solutions concrètes suppose des concertations et un travail en réseau avec les différents acteurs du secteur de l’emploi.
Sous quelles formes pourrait-on envisager de développer des partenariats ?
Genres Pluriels espère vous compter parmi les participant-e-s à cette table ronde consacrée à l’intégration des transgenres dans le monde du travail - une première à Bruxelles !
Dans le cadre de la Quinzaine de l’Égalité des chances et de la diversité. Avec le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale.
Cette activité est réservée aux professionnels.
L’inscription est obligatoire.
Tél. 0485 517 280
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