Genres Pluriels travaille dans l’élaboration d’une nouvelle utilisation de la langue française en créant de nouveaux termes qui tentent de dégenrer tout au moins les individuEs.
Ma réflexion (et mon insistance) d’inscrire le terme "genreS" au pluriel quand il s’agit justement de l’aspect général, part d’une affirmation et d’une visibilisation des pluralités des identités de genres ; de se mettre hors de la main-mise du "singulier-masculin-tout-puissant", de l’hétéro-patriarcat" et la construction limitante de cette société "hétérosexiste" qui marquent nos corps, nos pensées, nos paroles et donc nos actes.
Les universités sont un des endroits qui perpétuent avec leur "jargon" institutionnel cette construction hétérosexiste. J’affirme que le masculin n’est certainement pas et jamais universel, il contribue uniquement à la perpétuation des discriminations sexistes ET donc aussi des discriminations transphobes ! C’est pour cette raison que j’insiste à parler et à écrire "leS genreS" quand je parle en général. Bien-sûr, chaque individuE détermine son genre à un moment donné de son histoire et est tout à fait en droit de le modifier au fil de son parcours de vie. C’est cela (entre autre) que nous appelons à Genres Pluriels le "point de confort personnel".
Et puis, identité_ sexuelle_ au lieu d’identitéS de genreS ! Quelle fumisterie ! Les genres ne se réduisent pas à des zones, des références et notions anatomiques sexualisées !
Avec "identité_ sexuelle_" toutes les implications et responsabilités des constructions sociales dans la classification bigenrée obligatoire des êtres humains sont bien enterrées sous 100 km de chappe de plomb ! Ne parlons pas alors, des fluidités des genres et donc d’une possibilité d’être ... autre, nogenre, agenre, genres fluides,...
Avec "identité_ sexuelle_", nos fluidités comme marques des pluralités sociales construites n’existent pas !
Il est donc nécessaire de rester vigilant à ne pas changer simplement de cellule. La liberté de l’être humain est la vie sans les barreaux... de la binarité.