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La survie de Genres Pluriels est menacée par le manque de financements publics !

Publié le 29 novembre - modifié le 4 décembre

L’insuffisance des subventions publiques octroyées à Genres Pluriels, déjà problématique par le passé, et qui s’est aggravée en 2024, fait que l’association se retrouve dans l’incapacité de payer les salaires d’une équipe (6,5 ETP) pourtant réduite à un minimum inadéquat pour travailler dans de bonnes conditions. Actuellement, rien que les charges salariales s’élèvent à 20.000,00 € /mois (240.000,00 € /an), contre 124.000,00 € de subventions reçues à ce jour (les montants octroyés étant systématiquement bien inférieurs aux montants demandés). Dès le mois de décembre et jusqu’à nouvel ordre, les salaires ne pourront plus être payés. Le licenciement d’employé·e·s, auquel cette situation pourrait conduire, aurait pour effet d’enclencher un cercle vicieux qui mettra l’existence même de Genres Pluriels en péril à très court terme, avec des conséquences non négligeables pour les nombreuses personnes trans* et inter*, sans parler des professionnel·le·s de tous secteurs, qui font appel à l’association. Cela aura également un impact sur la lutte contre les discriminations trans* et inter*-spécifiques, alors même que cette mission est affirmée comme essentielle par les pouvoirs publics, dans les différents plans d’action et textes juridiques. Face à cette situation inacceptable, afin de poursuivre son travail et de maintenir ses emplois, Genres Pluriels lance un appel urgent pour des financements publics suffisants et durables.

Créée en 2007, Genres Pluriels est la plus ancienne association belge, et la seule professionnelle à ce jour, dédiée au soutien, à la visibilité, à la défense des droits et à la lutte contre les discriminations envers les personnes transgenres et intersexuées.

Au fil des ans, l’association reçoit de plus en plus de demandes (de consultations, de formations, de supervisions, de recherches, de relectures de supports d’information, de réactions aux médias,...), auxquelles elle s’efforce de répondre dans les meilleurs délais et le plus professionnellement possible.

Ce haut niveau d’activités montre clairement que nous atteignons nos objectifs principaux : l’accueil et le soutien des personnes trans* et inter* et de leur entourage, la sensibilisation/information/formation de divers publics, ainsi que l’établissement d’un réseau de partenariats associatifs, institutionnels et politiques dense et actif. Notre association coordonne le Réseau Psycho-Médico-Social Trans* et Inter* belge, qui compte plus de 200 partenaires dans toute la Belgique.

Ces activités, complexes et nécessitant une préparation minutieuse, impliquent une charge de travail considérable, qui ne peut être effectuée, pour une grande part, que par du personnel salarié compétent et qualifié.

En tant qu’association sans but lucratif, nos ressources sont limitées et dépendent des subventions publiques allouées à nos actions. Cependant, nous observons une diminution de ces subventions, alliée à des dispositifs d’appels à projets le plus souvent inappropriés aux réalités de terrain, à des délais sans cesse croissants de réponse aux demandes, d’obtention des arrêtés, de versement des montants octroyés. Ce malgré la reconnaissance de la qualité et du professionnalisme de notre travail, même en apportant la preuve que les demandes reçues ne font qu’augmenter et que, par conséquent, les moyens financiers nécessaires pour y répondre doivent suivre la même tendance.

Cette paralysie des financements a des conséquences graves. Par manque de moyens, des postes vacants, pourtant indispensables au travail de l’association, n’ont pas été re-pourvus. Pire, l’association est à présent dans l’impossibilité de payer les salaires de ses employé·e·s encore sous contrats. Dans ces conditions de stress, nous ne pouvons plus répondre de manière professionnelle aux besoins et attentes croissantes de nos publics. La solution extrême des licenciements affecterait irrémédiablement notre capacité de travail, et conduirait à l’anéantissement pur et simple de Genres Pluriels.

Suite à un appel aux dons effectué cet été, le public nous a témoigné, à la hauteur de ses moyens, toute sa solidarité et sa générosité. Face à l’urgence de la situation, nous en appelons maintenant à la responsabilité des pouvoirs publics, qui doivent respecter leurs propres engagements politiques en matière d’amélioration des droits et de lutte contre les discriminations, en accordant des financements suffisants et durables aux associations qui œuvrent quotidiennement sur le terrain.


Pour soutenir publiquement Genres Pluriels, n’hésitez pas à signer la pétition : https://test.framapetitions.org/petition/user/genrespluriels/la-survie-de-genres-pluriels-est-menacee-par-le-manque-de-financements-publics

Update : l’objectif de signatures a été atteint mais continuez à diffuser l’information. Plus ça prend de l’ampleur, plus on a de chance d’être entendu·e·s !
Merci !