L’accueil des personnes trans*/inter* par les professionnel.le.s de la santé est globalement mauvais ou à tout le moins très inadapté.
Par l’utilisation de terminologies psychiatrisantes, pathologisantes et discriminantes, les personnes trans* sont perçues comme un groupe psychiatrisé puisque celui-ci est encore référencé comme tel dans les manuels de psychiatrie.
Cette méconnaissance des terminologies respectueuses des identités trans* entraîne des discriminations intolérables qui peuvent aller jusqu’au refus de soins.
Par ailleurs, les personnes trans* et inter* font régulièrement face à des problèmes d’accès et/ou de remboursements de soins dont, par exemple :
- Non prise en charge des traitements hormonaux
- Refus de prise en charge des suivis gynécologiques pour les hommes transgenres et les personnes intersexuées assignées « mâles »
- Refus de prise en charge des suivis urologiques pour les femmes transgenres et les personnes intersexuées assignées « femelles »
- Difficultés de remboursements des chirurgies transspécifiques
- Refus de soins sous prétexte de méconnaissances des spécificités trans*/inter* (même quand cela n’a pas lieu d’être). Ce refus est considéré comme une discrimination indirecte.
Le GT Santé réfléchit à une élaboration de conditions respectueuses des Droits Humains concernant les prises en charge de santé pour les personnes trans* et intersexuées.
Nos références d’élaboration du cadre de travail se basent sur trois textes fondateurs (européens et internationaux) :
- les Principes de Jogjakarta
- les Recommandations de Thomas Hammarberg sur les droits humains des personnes transgenres (ancien Commissaire Européen aux Droits Humains)
- Les Recommandations de Nils Muižnieks sur les droits humains des personnes intersexes (ancien Commissaire Européen aux Droits Humains)
- la Résolution 2048 de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe
- la Résolution 2191 de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe
Axes de travail
- Le soutien psychologique : passer d’une approche pathologisante à un soutien adapté
- Les traitements hormonaux : pratiques, connaissances actuelles sur leurs effets et risques potentiels
- Les opérations chirurgicales : opération du torse, féminisation faciale, chirurgies génitales...
- Les infections sexuellement transmissibles et leurs conséquences
- Les problèmes divers que peuvent rencontrer les personnes transgenres et intersexuées dans leurs rapports avec les médecins (par ex. consultation en gynécologie lorsque l’on a une apparence masculine)
- Les remboursements des soins de santé trans/interspécifiques par le régime public de sécurité sociale et les mutuelles
- La protection de l’intégrité des enfants intersexes
Veuillez noter que ce groupe de travail est réservé aux membres de Genres Pluriels.
Si vous êtes un.e intervenant.e du secteur psycho-médico-social et que vous êtes intéressé.e, dans le cadre de votre pratique professionnelle, par les questions transidentitaires et/ou sur les intersexuations, vous pouvez nous envoyer un mail à contact@genrespluriels.be en nous décrivant vos motivations.
Les demandes à visées commerciales ne seront pas prises en compte.