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Campagne contre l’utilisation de la reconnaissance faciale

Publié le 27 mars 2023 - modifié le 19 mai

La Ligue des Droits Humains s’alarme des projets d’utilisation de techniques d’intelligence artificielle par les instances publiques et privées, et de leur impact sur la vie privée et les libertés individuelles. N’importe quelles images de caméras peuvent techniquement être analysées par ce type de logiciel, a posteriori ou même en temps réel dans certains cas, et il y a des caméras partout.

Ces technologies peuvent être aussi racistes que celleux qui les ont programmées, et la·e citoyen·ne n’est pas capable de se défendre contre une erreur : par exemple si Eurodac estime (sur base d’une erreur de reconnaissance par le logiciel) que tel.le candidat.e réfugié.e s’est déjà présenté.e au Danemark, on l’y renverra alors que ce n’était pas lui ou elle, sans pouvoir se défendre en pratique.

Si telle personne est accusée d’un comportement incivique ou suspect sur base d’une erreur du logiciel (faux positif), il ou elle devra se débattre pour se disculper, et de telles erreurs sont plus fréquentes avec les personnes « non cis-blanches » : racisées, transidentitaires, etc...

L’année 2023 verra la publication d’une directive européenne à ce sujet, qui devra ensuite être mise en œuvre dans les législations de chaque pays membre.

Or en 2023 nous avibns eu aussi des élections en Belgique, et de nouveaux gouvernements ont été constitués : si nos politicien·ne·s n’y prennent pas garde, iels pourraient accepter des choses consternantes pendant les négociations de formation de ces gouvernements, et ensuite impossible de revenir en arrière.

C’est pourquoi il est important de sensibiliser la classe politique et les citoyen·ne·s.

Les clips abordent les sujets suivants (Cliquez pour consulter la vidéo) :

  1. Qu’est-ce que la reconnaissance faciale et pourquoi il y a des risques
  2. Risques liés au racisme et Eurodac (« accueil » des réfugié.es)
  3. Identité du genre/transidentité et possibilité de manifester

Parmi les moyens de diffuser l’information, mentionnons aussi le site www.trensparencia.be où l’on peut poser des questions aux autorités, par exemple d’une commune où vous résidez, ou même où vous passez de temps en temps : « Je suis préoccupée par l’impact des technologies de surveillance sur ma vie privée : combien y a-t-il de caméras de surveillance actives ou prévues sur le territoire municipal, et la commune acceptera-t-elle que les images en soient collectées et/ou analysées par des logiciels de reconnaissance faciale ? »